Grande soirée à Lausanne

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14.09.2018 18:01 Uhr

Bruno Tavares et Benoît Huber en vedette

Bertrand Duboux, 14.09.2018

Grâce à l’initiative et à l’investissement personnel de l’infatigable Fouad Ben Saoud (Club lausannois de boxe) le Centre sportif de Sous-Moulin, à Lausanne, s’apprète à revivre une soirée de niveau international samedi 6 octobre avec à l’affiche deux combats professionnels concernant le super-moyen fribourgeois Bruno Tavares (12 succès, 2 défaites, 1 nul) et le lourd-léger valaisan Benoît Huber (2 combats victorieux) opposés à deux adversaires bosniaques, ainsi qu’une dizaine de combats d’amateurs.

L’occasion est belle pour les passionnés de boxe de voir à l’œuvre deux de nos meilleurs professionnels. A 27 ans, Bruno Tavares (BC Villars-sur-Glâne) est sans doute l’un des plus beaux techniciens du pays. Entraîné par Roberto Quaranta et Mickael Celeschi, il mène avec brio sa carrière européenne commencée en 2011. Et cela malgré deux défaites, la première en juillet 2017, à Berne, face au dur Croate Bajrektarevic (17 victoires). Par la suite, deux nouveaux succès l’avaient remis sur les rails mais en mai dernier, à Malaga, alors qu’il menait aux points au 7ème round, il a été stoppé net par une droite plongeante de l’Espagnol Landaeta dans sa quête de la ceinture internationale IBF.

Un revers douloureux, au propre comme au figuré, que Tavares a surmonté mais qu’il doit effacer face au jeune Bosniaque Senad Karic (23 ans). Néo-professionnel, ce dernier est invaincu en trois combats, dont deux gagnés avant la limite. Un affrontement délicat que le Fribourgeois d’origine portugaise ne doit pas rater afin de poursuivre l’aventure et de se rassurer avant deux autres échéances importantes pour lui: le championnat de Suisse des super-moyens le 26 décembre à Berne face au Bâlois Vaton, d’origine kosovare, puis le championnat de Suisse des mi-lourds prévu en février prochain à Fribourg face au Genevois d’origine georgienne, Nika Smoïan.

Pour sa part, Benoît Huber (BC Octodure Martigny) n’en est pas encore là mais le septuple champion de Suisse ambitionne également de jouer les premiers rôles au niveau international. Pour cela, à 31 ans, il n’a pas de temps à perdre et quatre combats lui sont proposés en cette fin d’année. Un agenda bien rempli mais c’est à cette condition qu’il va pouvoir progresser et acquérir le rythme de compétition nécessaire à concrétiser ses desseins, d’abord sur le ring de la Plaine-du-Loup face à Semir Dautovich (29 ans), un autre néo-pro bosniaque invaincu en cinq combats (3 succès, 2 nuls) mais qui lui rend 12 centimètres en allonge.

Frappeur redoutable chez les amateurs (la plupart de ses combats gagnés avant la limite), le Sédunois a remporté ce printemps ses deux premiers matches professionnels. C’est donc la reprise pour Benoît Huber (1m97/91 kg) qui a toutefois du mal à trouver dans la région des sparring-partners à sa taille. Un handicap pas facile à surmonter que seule la compétition est susceptible de combler. A condition de ne pas pêcher par excès de confiance dans une catégorie où les coups sont lourds et font mal, où la résistance joue un rôle primordial et ou l’expérience compte aussi beaucoup.

Une belle soirée en perspective, comme Lausanne n’en a plus connu depuis longtemps avec jeux de lumière, animations, écran géant et petite restauration.

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