Benoît Huber et son coach-entraîneur Philippe Abate n’attendent plus que de recevoir les
billets d’avion pour se rendre à Londres. C’est là que le 1er octobre prochain le champion de Suisse des lourds-légers (90,719 kg) doit y faire sa rentrée sur le ring face au Britannique David Jamieson après vingt-et-un mois d’inactivité due à la crise du Covid-19. Une longue période sans perspective d’avenir pour un combattant déjà âgé de 34 ans et impatient de reprendre le cours de sa carrière, interrompu en décembre 2019 au Forum Fribourg après avoir conquis le titre national au détriment du Zurichois Dzemaili (KO 10ème).
Jamais encore un professionnel suisse n’a pu s’imposer au Royaume-Uni dans un combat de haut niveau. Face au solide Ecossais David Jamieson (6-1-0, dont 4 succès avant la limite), le Valaisan sait qu’il ne devra pas compter uniquement sur sa spectaculaire force de frappe pour espérer sortir vainqueur de cet affrontement en 8x3 qui s’annonce très physique. Très motivé et apparemment bien préparé par un entraînement de plusieurs mois, il est conscient de ce qui l’attend. Mais aura-t-il retrouvé le rythme de la haute compétition pour faire face à la pression que Jamieson va lui imposer ? « Je suis bien affûté et je veux voir où j’en suis sur le plan international. C’est maintenant ou jamais ! » dit-il.
Une démarche courageuse et méritoire de la part du frappeur du BC Octodure Martigny (7-1-0) qui a peu d’occasions de combattre et de progresser sur le plan national. C’est donc vers l’étranger, en toute connaissance de cause, qu’il est obligé de se tourner pour espérer gravir les échelons de la hiérarchie et accéder à la notoriété. « En Suisse, l’opposition est trop limitée. Cette fois, j’affronte un dur ! »
Le combat face à Jamieson (29 ans), que son entourage prépare dans l’optique de disputer ultérieurement le titre mondial IBO, est un test redoutable : un pari sur l’avenir. Il est à espérer que Benoît Huber ait retrouvé sa condition physique et sa forme d’avant, afin d’être à la hauteur de l’invitation qui lui a été faite. Quoi qu’il arrive, son rendez-vous avec Jamieson peut lui ouvrir les portes du boxing business britannique, où les boxeurs de sa catégorie sont cotés et recherchés. A lui de ne pas laisser passer cette occasion, et surtout cette opportunité de se faire apprécier au-delà des frontières de la Confédération.
