Les boxeurs bernois n'en font qu'une bouchée

La liste des combats est devenue de plus en plus mince après que les combats préliminaires initialement prévus soient tombés à l'eau en raison de tests corona positifs. Finalement, le grand nombre de spectateurs avides de boxe à Berne a vu trois combats professionnels dans le Kursaal de Berne. Et ils ont tous pris fin prématurément car les boxeurs bernois ont convaincu et mis fin à leurs combats prématurément.

D'autant plus de crédit est accordé à l'organisateur Leander Strupler pour s'être tenu à l'événement traditionnel malgré la pandémie et les perturbations liées aux blessures. Surtout, l'annulation pour blessure du héros local Alain Chervet a été un frein amer dans la course. Mais il a spontanément fait une vertu par nécessité : de bonne humeur de l'interview sur le ring, il s'est consolé, ainsi que le public, par le fait que cette année, au moins au dîner de Noël, ils était autorisé à manger ...

Poids moyen (6 x 3)

Vahram Khudeda (ARM/CH) – Venhar Haziri (KOS)

Les deux boxers n'ont pas seulement la même taille, mais pesaient également le même poids (72,5 kg). Au lieu de compter sur sa puissance de frappe supérieure dès le début, Vahram Khudeda a pris le combat lentement. Il a gardé ses distances et n'a surtout placés que quelques coups. Cela n'avait pas l'air spectaculaire au début, mais cela a eu un effet sur le visage d'Haziri. Il s'est défendu courageusement et de temps en temps, il frappait de jolis crochets durs sur le corps. Au cinquième tour, cependant, Khudeda est passé à la vitesse supérieure : après une combinaison déterminée, il a fait décoller Venhar Haziri d'un craquement de la tête gauche. Cependant il s’est relevé. Mais parce que Khudeda a immédiatement décidé d'intensifier et a harcelé le Kosovar avec une énorme série de coups, l'arbitre Fabian Guggenheim a arrêté le combat après 45 secondes.

Dans l'interview qui a suivi, Khudeda était ravi d'une autre victoire en fin d'année, d'autant plus qu'il n'avait combattu qu'il y a deux semaines. Avec ce TKO, il compte désormais 10 victoires en tant que professionnel. Le record de combat devrait rester sans faille plus longtemps si Khudeda continue d'organiser ses combats avec autant de calme et de maturité.

Poids plume (6 x 3)

Angelo Peña (CH) – Irakli Shariashvili (GEO)

Le néo-professionnel Angelo Peña, encadré par l'ex-professionnel Gàbor Vetö, a pu se rabattre sur une solide base de fans dès ses débuts. Et le boxeur d’Ostermundigen tourbillonnant a rendu la pareille. Malgré la coupure précoce et abondant de son œil gauche, Peña a rapidement fait comprendre qu'il souhaitait terminer sa journée de travail plus tôt. Contre son adversaire de 13 cm (!) plus grand, il est allé en permanence et résolument dans la mi-distance, où il a tiré ses uppercuts précis avec un rythme élevé. Celles-ci n'ont eu aucun effet visible au premier tour. Mais après 1:35 dans le deuxième tour, il était temps. Après une belle préparation avec une autre série d'uppercuts à la tête, Peña a changé de registre et a coupé le géorgien d'un crochet droit croustillant au corps. L'arbitre Marcel Werder a compté Irakli Shariashvili et l'a ensuite retiré à juste titre du combat.

Angelo Peña a commencé sa carrière professionnelle avec le premier KO. Ce boxeur populaire n'était, comme il l'admettait alors, pas du tout nerveux. Au contraire : il a lu son adversaire au premier tour et, au second, il était « déjà sur la bonne route ».Les fans de boxe bernois peuvent s'attendre à d'autres apparitions de ce fin technicien.

Poids welters (8 x 3)

Christhian Martinez (Cuba) – Jeremy Triana (COL)

Selon le manager Strupler, Christhian Martinez aurait dû être effectuer sa prestation dans le sillage du combattant principal Chervet. Maintenant, contre toute attente, il devait assurer le point culminant de la soirée. Il a démontré de manière impressionnante qu'il est déjà équipé pour cela - il est également bien préparé par Vetö. Martinez réunit toutes les qualités requises pour une carrière internationale : excellente école de boxe cubaine, masse corporelle parfaite, vitesse de frappe et aisance de déplacements simultanées. Non seulement l'entraîneur Vetö dit que le « Fils de Cuba » a un avenir au sommet de l'Europe.

Mais en plus :

Martinez n'a en aucun cas rencontré un adversaire faible - au contraire: Jeremy Triana de Carthagène, en Colombie, a évité à plusieurs reprises et avec succès les attaques cohérentes et variées de Martinez lors des deux premiers tours. Avec des mouvements d'évitement intelligents, il a maîtrisé même les situations menaçantes dans le coin du ring et a frappé de bonnes contre-attaques isolées de sa part. Martinez s'est également battu encore et encore contre son plus petit adversaire, bien qu'il aurait pu le repousser à distance avec sa vitesse et sa variabilité.

Triana est un bon combattant. Dans l'ensemble, cependant, il ne pouvait pas faire grand-chose pour s'opposer à Martinez. A la fin du premier tour le gong l'a sauvé de la détresse, au second il s'est accroché quand les choses se sont compliquées. Et dans le troisième tour, Triana a pu se reposer après un coup bas involontaire - un répit bienvenu après s'être agenouillée deux fois auparavant, durement touchée. L'effet était pourtant là et Triana abandonna le combat avant le début du 4e round.

Martinez a fait une prestation convaincante contre un bon adversaire. Le public favorablement peut s'attendre à la poursuite de la carrière internationale que Martinez souhaite commencer avec le camp de base dans sa résidence secondaire à Berne.