Belle réussite en émotions et en qualilté pour cette soirée à l’hôtel Ramada Encore organisée par Patrick Kinigamazi, l’ancien champion mondial WBF. Un constat qui vaut aussi bien pour les combats d’amateurs que pour les trois matches professionnels au programme.
Dans un contexte de dénuement économique avéré, il est heureux de constater que la passion l’emporte encore pour continuer à faire vivre ce milieu défavorisé et abandonné par les médias qui n’ont d’yeux que pour le sport-spectacle et le business qui s’y rattache. Pas de ça dans la boxe, du moins pas au niveau suisse où les passionnés continuent à être fidèles à leur favori, local ou régional, tout en sachant que le titre européen, voire mondial, n’est pas pour demain.
Et pourtant, l’espoir fait vivre et Bryan Fanga en est l’illustration. Pour son sixième combat (4 succès, 1 défaite), le super-léger du CP Carouge (27 ans) a battu aux points le coriace Italien Alessandro Cavassi (3-0-0) qui lui a donné du fil à retordre jusqu’au bout des six reprises. Un combat, certes, bien maîtrisé par le fausse-garde genevois, qui a fait valoir sa technique et sa frappe sèche, sans néanmoins pouvoir placer le coup décisif qui lui aurait offert la victoire avant la limite.
Face à une opposition solide et déterminée, il a fallu que Fanga reste concentré pour éviter de se faire surprendre par les réactions furieuses du Milanais (29 ans). Celui-ci a su se préserver des séries appuyées du Carougeois par ses esquives et ses contres en larges crochets, mais il a le plus souvent été bousculé et malmené (59-55, 60-54, 59-55).
Belle victoire aussi, la deuxième en deux combats, pour le super-moyen Benjamin Claude (31 ans) face à Nikola Panic (19 ans). Après avoir fait illusion dans les deux premiers rounds, le jeune Bosniaque a dû subir les assauts du super-moyen genevois qui a enchaîné les séries appuyées en directs du droit, crochets et uppercuts sans pouvoir, lui non plus, placer le coup décisif. Et pourtant, par deux fois Panic s’est retrouvé au tapis, sur un crochet au fois au 5ème round et sur une méchante droite à 50 secondes de la fin du combat. Mais à chaque fois il s’est accroché et a pu repartir au combat malgré le traitement de choc qu‘il a subi.
Enfin, Kalid Graidia (39 ans) a fait parler sa puissance et sa force de frappe pour faire plier Luka Mladinović (2-2-0). Débordé d‘entrée, le Bosniaque n‘a pas pu résister au-dela du troisième round, mis k.o. par un bombardement nourri. Déjà envoyé au tapis à la 3ème reprise sur un magnifique crochet du droit, il a compris que la trop grande différence de poids (plus de 4 kg) n‘était pas à son avantage et l‘affaire a été vite pliée.
