La Suisse gagne la « Coupe des Nations light »

Était présu un véritable combat entre quatre pays avec un total de 24 combats. Cependant, en raison de l'absence des équipes italiennes (choc de dates) et autrichiennes (certaines limites n'ont pas pu être remplies), le programme original est devenu une affaire purement Suisse-Allemagne. Ceux qui craignaient le pire en raison de l’allègement du programme se sont heureusement trompés sur tous les fronts. Ce que le public, bien trop restreint, (250 personnes le samedi, environ 100 personnes le dimanche) a vu était absolument de première classe. Au final, la Suisse a pris le dessus de peu dans cette Coupe des Nations. 

La BBC Arena offre d'excellentes conditions où les boxeurs peuvent arriver tôt, passer la nuit et lacer leurs gants au même endroit. Dans un tel contexte, les boxeurs suisses ont également la possibilité de monter sur le ring deux jours consécutifs face à une excellente concurrence internationale, même si, en raison des circonstances, ils sont finalement « seulement » venus d'Allemagne. Si une équipe de relais de l'équipe suisse de boxe a pu concourir, c'est avant tout grâce à Engjell Toma du Centre régional de performance Est, qui avait remplacé par avance l'entraîneur national absent Federico Beresini et la convalescente Christina Nigg (chef des sports de compétition).

Le BC Schaffhausen a organisé un excellent événement sous la direction du président Paul Fischbacher et de son équipe. René Schäppi, entraîneur au BCS depuis 50 ans et prouve à 83 ans que les bagarres à coups de poing ont toutes les qualités d'une fontaine de jouvence ! Aux côtés de René Schäppi, Andreas Anderegg, qui a récemment démissionné de ses fonctions après 17 ans à la tête de SwissBoxing, a été honoré sur le ring et a fait ses adieux sous des applaudissements.

Le programme des combats de dimanche :

Youth (3 x 3):

Elian Demiraj (Boxclub Biel/Bienne, 61.8 kg, CH) – Dakhil Jahil (62.5 kg, D)

Quel combat de jeunesse ! Elian Demiraj est une promesse pour l'avenir. Contre un adversaire qui n'est en aucun cas inférieur - Jahil est après tout le vice-champion allemand dans la limite - le jeune boxeur de Bienne a donné le bon ton tout au long du combat et a marqué des points de manière constante. Très doué en motricité et en technologie, il effectuait également un jeu de jambes constant et frappait à plusieurs reprises des mains individuelles avec précision. Cependant, il n’était capable de réaliser des combinaisons que relativement rarement. Mais cela était également dû au fait que Jahil s'accrochait de plus en plus souvent à Demiraj au fur et à mesure que le combat avançait. Il a été à juste titre averti à plusieurs reprises par l'arbitre Gavrila. Demiraj, très en forme, ne s'est pas laissé décourager et a toujours marqué son chemin vers une victoire claire et méritée. Les fans de boxe suisses peuvent être ravis de voir comment le boxeur de Bienne évolue dans la boxe.

Elite (3 x 3):

Luca Eckwoaba (Fight Right Biel/Bienne, 79.1 kg, CH) – Vitali Walter (79.8 kg, D)

Eckwoaba s'est retrouvé face à un excellent adversaire allemand, contre lequel il a finalement perdu à juste titre. Même si les deux boxeurs se déplaçaient parfaitement jusqu'à la limite et avaient presque exactement le même poids, ils ont développé leur combat de manière très différente : tandis qu'Eckwoaba, légèrement plus petit, essayait encore et encore de surmonter la distance et de se lancer dans la lutte interne, Walter frappait régulièrement ses combinaisons longues et précises. L'Allemand était également bon à pied : si Eckwoaba parvenait pour une fois à surmonter la distance, Walter s'en sortait toujours bien et lançait des contre-attaques rapides et efficaces comme l'éclair. Eckwoaba était visuellement principalement dans le mouvement vers l'avant, mais Walter, qui a agi avec vue d'ensemble et détermination, a récolté les points. Il a pleinement mérité le verdict unanime des juges dans un combat toujours équitable.

Jimmy Beckert (Olympique Boxing Club Genève, 65 kg, CH) – Koray Öçal (64 kg, D)

Un moment fort absolu : les deux combattants se sont étudiés pendant peut-être une demi-minute puis se sont lancés dans une attaque contrôlée. Contre Öçal, qui opérait principalement en marche avant, le boxeur de contre-attaque Becker a montré un répertoire impressionnant : des rebonds incessants, des contre-attaques précises, principalement sous forme d'uppercuts, un charisme calme - tout va bien chez Becker. Si l’on veut critiquer, on pourrait dire que le Genevois est presque exclusivement un coup à la tête. Mais c'est aussi parce qu'un adversaire avec des compétences de combat presque identiques n'offre pratiquement aucune possibilité de travailler sur le corps. Beckert a lancé ses contre-attaques sur la défense allemande, qui est restée suspendue une fraction de seconde. Ce n'est pas un hasard si, à ces moments précis, l'entraîneur d'Öçal a demandé à haute voix à son combattant de rester fluide et de ne pas faire de pause. Beckert a obtenu le verdict unanime des juges dans ce combat de grande classe et toujours équitable. Conclusion : Un top boxeur du Lac Léman dont on attend avec impatience les futures apparitions - félicitations à Jimmy Beckert !

Seifeddine Letaief (Box Club Winterthur) – Oliksander Platonov (59.9 kg, D)

Un combat très serré, que les juges ont finalement marqué à juste titre 2-1 en faveur de l'invité allemand. Malgré la défaite, le combat a offert des perspectives précieuses à Letaief, qui dominait en Suisse depuis un certain temps. Platonov était un concurrent plus que égal qui pouvait mettre Letaief à l'épreuve : l'Allemand exploitait systématiquement ses avantages en termes de portée. Il frappait puissamment à distance, principalement dans des combinaisons régulièrement complétées. Même s'il frappe surtout de manière un peu stéréotypée par le milieu ; Platonov a travaillé techniquement proprement et efficacement. Même si Letaief bougeait bien, il prenait également trop de coups dans ses mouvements d'évasion. Bien qu'il ait forcé Platonov à un échange ouvert de coups lors du dernier round, il a rarement mis la pression nécessaire dans ses coups. À la fin d'un combat rapide, il avait un tableau de bord légèrement plus fin que Platonov. Ce combat était également juste à tout moment et amusant à regarder.

RÉSULTAS