Succès de Kassongo et Belkacem à Genève

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11.11.2013 09:45 Uhr

Rapport de Bertrand Duboux (texte) et Deborah Polasek (photos)

10.11.2013 - Malgré une épaule droite douloureuse, qui le handicape et l’empêche de donner sa pleine puissance (un souci pour le futur),  Cédric Kassongo (26 ans) a poursuivi victorieusement sa marche en avant, à Genève, en dominant nettement aux points le Serbe Mladen Zivkov en six rounds. Un succès attendu face à un adversaire au palmarès modeste (5 succès, 14 défaites) qui n’a fait que subir les attaques soudaines et inspirées du super-léger genevois, sans pour autant céder à la résignation.

Cédric Kassongo (à gauche) a dominé le Serbe Mladen Zivkov 

Tout au long d’un affrontement rapide et plaisant, Kassongo a fait admirer sa vitesse de bras et ses magnifiques qualités techniques qui ont souvent surpris et débordé Zivkov. Ses séries appuyées ont amené le Serbe au point de rupture à plus d’une reprise, sans toutefois que l’espoir du Club pugilistique de Carouge ne puisse conclure avant la limite, comme on le pressentait à la fin des 4ème 5ème et 6ème rounds.

Il a fallu que Zivkov s’emploie à fond pour résister dès les premiers échanges à la pression de Kassongo. Celui-ci préparait ses assauts par de petites touches en jabs avant de lancer ses offensives. A la fin du 2ème round, Zivkov était déjà durement touché en gauche-droite. Dès lors il se cantonnait dans un rôle plutôt défensif, cherchant surtout à contrer par des frappes lourdes mais Kassongo faisait admirer son sens de l’esquive et ses remises.

Durement secoué au 4ème round par des directs et des crochets des deux mains, Zivkov flottait dangereusement. Il était acculé, malmené mais évitait le pire, comme au 5ème round où le traitement de choc se poursuivait. Touché sous tous les angles, le Serbe conservait néanmoins sa garde serrée et le gong le sauvait. Il misait alors sur le contre dans les dernières minutes et cherchait à placer sa droite, mais Kassongo, par sa mobilité et sa boxe plus variée, maintenait la pression et le dominait nettement, tout en laissant un sentiment d’inachevé. 

Une belle démonstration néanmoins (60-54 pour les trois juges Claudine Pascale, Armin Bracher et Beat Hausamann) qui permet à Cédric Kassongo de porter son crédit à six victoires, deux nuls et une défaite désormais.

Quant à Mohammed Belkacem (35 ans le 19 janvier prochain), il a quitté la carrière sur une ultime victoire face au Français Gabriel Lecrosnier (81,200 kg). Un affrontement à sens unique devant un Normand (qu’Yves Studer a précédemment battu à deux reprises) passé des poids moyens aux lourds-légers et dont le mérite principal est de n’avoir cédé qu’aux points en huit reprises !

Gabriel Lecrosnier contre Mohammed Belkacem (à droite)

Momo (79,700 kg), qui n’avait plus combattu depuis plus d’un an (depuis sa défaite pour le titre intercontinental WBO des mi-lourds à Odessa face au Russe Uzelkov en juillet 2012) n’a pas pu profiter de son allonge nettement supérieure, ni de sa boxe plus variée et explosive mais un peu stéréotypée. Il s’est vainement échiné à trouver l’ouverture décisive face à un adversaire très avare de ses efforts et fermé comme une huître et qui se repliquait que sporadiquement par de lourds crochets des deux mains.

Parfois, comme au 6ème round, Lecrosnier a eu des réactions rageuses et dangereuses mais insuffisantes pour desserrer l’étreinte. Son expérience du ring (15 succès, 3 nuls, 22 défaites) lui a toutefois permis de tenir la distance malgré le forcing de Momo en fin de match qui a dû se contenter d’un ultime succès aux points et qui tire sa révérence avec un palmarès qui force le respect : 21 succès, 1 nul, 6 défaites.

Désormais un autre combat l’attend, plus poignant et émouvant, celui de son jeune fils Soltan lourdement handicapé. Courage, Momo.


Rapport de Deborah Polasek
 

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